Du Polar et de l'Histoire : le blog de Pierre Mazet

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Chroniques stéphanoises


PHILIBERT BESSON, FOU OU VISIONNAIRE ?

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On dit que la frontière est fragile entre les deux. Dans le cas de Philibert Besson, elle ne tient qu’à un fil. Même si ce personnage, n’est pas un Stéphanois « pure souche », il déclarait lui-même que c’est à Saint-Etienne qu’il remporta sa plus belle victoire le trois mars 1935 quand un cortège de 30 000 personnes l’accompagna depuis la place Chavanelle jusqu’à la place Marengo. 

 

Un brillant ingénieur.

 

Philibert voit le jour le 6 juin 1898 à Vorey-sur-Arzon. Sa mère, dentellière, est devenue veuve pendant sa grossesse.  Brillant élève, son instituteur se souvient qu’il « s’amusait, faisait des farces, mais lorsque je l’interrogeais, il savait toujours sa leçon. C’était le plus fort de la classe. » Pendant la Grande Guerre, Philibert devance l’appel en 1917 pour aller combattre. Blessé et fait prisonnier, il s’évade et à l’armistice de 1918, devenu sous-lieutenant, on le décore de la Croix de Guerre.  A Grenoble et Paris, il obtient deux diplômes d’ingénieur, en électricité et en mécanique. En 1925, il devient officier dans la Marine Marchande puis chef-mécanicien sur les paquebots des lignes d’Amérique.

 

Un maire anticonformiste. 

 

Le paysage politique du département de la Haute-Loire est alors sous la coupe du tout puissant et incontournable Laurent Eynac, un ancien aviateur de la première guerre mondiale qui réussit le tour de force d'avoir été 24 fois ministre. L'irruption dans son fief de Philibert ne pouvait qu'être explosive d'autant plus que notre trublion se met à battre à plate de couture les candidats par lui adoubés. En effet, Philibert est d'abord élu conseiller d'arrondissement avant de s'emparer de la mairie de Vorey. Déjà Philibert aime en découdre avec la justice et l’administration dans des histoires dignes de Clochemerle. Par son anticonformisme notoire, il fait obstacle à l’électrification soulevant les paysans contre le « trust de l’électricité ». Quant aux chemins de fer, il aime narguer la compagnie qui est monopole d’État, en voyageant sans billet. Et quand il invective le contrôleur, il doit en découdre avec la justice. A cause de ses rebellions et d’une certaine désinvolture, Philibert est suspendu par le préfet de son mandat de maire en 1930.

 

Coup de Tonnerre aux législatives.

 

Malgré son excentricité et son esprit contestataire, Philibert Besson bénéficie d’une popularité sans cesse grandissante, surtout parmi les paysans.

En 1932, il est candidat aux élections législatives dans la 1ère circonscription du Puy. Et juché sur sa puissante moto pétaradante, il parcourt la région, placardant lui -même ses affiches et guerroyant avec vigueur pour diffuser ses idées d’avant-garde. Cet homme, à la silhouette très typée et qui se flatte de parler cinq langues dont le « PATOIS », est connu dans toute la Haute-Loire.

C’est avec une très large majorité qu’il est élu député, sans étiquette, le 8 mai 1932.

Ainsi qu’il l’a promis à ses électeurs, il est le premier interpellateur du Gouvernement, en exposant les moyens propres à conjurer la crise économique qui ayant un caractère universel doit avoir, selon lui, une solution universelle. Il dénonce avec vigueur les « vautours du trust de l’électricité » qui produisent de l’électricité à bon marché mais la vendent fort cher. Il s’occupe d’affaires qui défraient la chronique sur un fond de malversations et de corruptions (le financier Stavisky, le magistrat Prince…).

Ayant des idées très personnelles sur tous les problèmes, Philibert Besson se trouve rapidement en conflit avec ceux qui ont contribué à son élection. En lutte contre les autorités de la Ville du Puy, il a maille à partir avec la magistrature et le barreau. Une ténébreuse histoire de vol de quittances va lui coûter son mandat parlementaire et le jeter vers de rocambolesques aventures. 

 

Le premier maquisard. 

 

Philibert Besson est accusé d’avoir soustrait, au lieu de la régler, une quittance de 3.500 francs dans l'étude de Me Barreyre, avoué au Puy. Le 7 Mars 1935, la levée de son immunité parlementaire qui permet son arrestation. C'est le départ d'une aventure qui va passionner la France.  Philibert berne en effet les policiers qui le guettent aux portes du palais Bourbon et s'évapore ! Toutes les forces de l'ordre du pays sont mobilisées pour retrouver le fuyard ; on le voit partout, de la Belgique à la Suisse, de St Malo à Dijon... Son arrestation est annoncée à Antibes, Laval, Valence...Mais il s'agit de sosies ou de plaisantins sympathisants. Des renforts considérables de gendarmerie sont dépêchés en Haute-Loire.  Leur PC est établi à Vorey dans la mesure où Philibert ne pourra pas manquer d'aller voir sa mère. On fouille les caves, les souterrains des châteaux, les grottes... Philibert reste introuvable. Les caricaturistes comme les chansonniers se régalent, « Le Canard Enchainé » s'en donne à cœur joie ; partout des comités de soutien sont créés, celui de Saint-Etienne réunissant plus de 700 membres. 

 

Une fin tragique.

 

Le microcosme politique ainsi désavoué est alors contraint à l’apaisement que préconise notamment le député de la Loire et futur maire du Chambon, Pétrus Faure. Finalement Philibert Besson accepte de se présenter à la police. Dans un ultime geste de panache c'est au fonctionnaire qu'il avait floué lors de son évasion du palais Bourbon qu'il se livre. Il est très vite gracié par le président de la République et acquitté par la cour d'assises de Riom pour l'affaire des quittances. Mais le rideau va bientôt tomber avec la guerre qui vient d'être déclarée. Elle est encore "drôle" en ce mois de décembre 1939 où Philibert, dans le café de Vorey, discute entre copains d'enfance des évènements. La propagande bat alors son plein : nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts ; les chars Allemands, mais ils sont, chacun le sait, en carton et puis, de toute façon la ligne Maginot est infranchissable... Philibert réagit, apporte la contradiction, comme à son habitude, sans nuance.        

Le lendemain, il est arrêté et condamné à trois ans de prison pour propos défaitistes. Quelques mois plus tard, les évènements lui ont donné raison. Il participe pourtant à une mutinerie pour prendre les armes et tenter de stopper l'envahisseur. La répression est impitoyable : plus du quart des mutins vont mourir dans l'année qui suit, de faim et de mauvais traitements dans les geôles de l'État Français. Philibert est de ceux-là ; il a été notamment pris en grippe par un maton sadique surnommé "la chèvre" .... C'est sous ses coups qu'il meurt le 12 mars 1941 non sans avoir lancé à son tortionnaire son célèbre anathème " VAUTOUR !" Il pesait alors 33 kilos.

 

Que reste-t-il de Philibert Besson ? 

 

Avec ses lunettes rondes, Philibert Besson laisse un souvenir mâtiné de professeur et de Coluche. Pourtant avec son ami Joseph Archer, il fait circuler des pièces et billets d'une monnaie européenne, l'Europa qu'il a créée. Il s'agit de « la monnaie universelle, la monnaie de la paix », gagée sur le travail. Conceptuellement, il s'agit d'un troc organisé dans lequel, au lieu de mesurer le prix des marchandises en unités monétaires, la valeur de l'unité monétaire a été fixée, indépendamment de l'offre et de la demande, en fonction de quantités réelles de marchandises : un Europa vaut ainsi, une fois pour toutes, « 2 kilos de blé, 200 grammes de viande, 30 centigrammes d'or, 100 grammes de cuivre, 2 kilos d'acier, 50 centilitres de vin 10°, 200 grammes de coton, 10 kilowatts-heures, 1 tonne kilométrique, 30 minutes de travail ». Il a laissé une trace indélébile, grâce à la célèbre chanson de Georgius : « le lycée Papillon » dans laquelle un couplet lui est consacré :

 

Elève Trouffigne ?... Présent !

Vous êtes unique en Géographie.

Citez-moi quels sont les départements.

Les fleuv's et les vill's de la Normandie

Ses spécialités et ses r'présentants ?

Monsieur l'Inspecteur

Je sais tout ça par coeur.

C'est en Normandie que coul' la Moselle

Capital' Béziers et chef-lieu Toulon

On y fait l'caviar et la mortadelle

Et c'est là qu'mourut Philibert Besson.

Vous êt's très calé

J'donn' dix sans hésiter.

 

 Philibert n’est pas mort en Moselle, voilà qu'il ressuscite dès la fin de la guerre avec un bulletin de vote à son nom systématiquement déposé dans le même bureau de vote de Saint-Etienne. Au milieu des années 1980 il s'évapore un temps mais resurgit bien vite lors d'élections professionnelles d’une direction départementale du ministère des finances. De temps en temps aussi, dans le bureau de vote de La Baraillère, à Saint-Jean-Bonnefonds, il vient encore manifester sa présence.

 

Alors, fou ou visionnaire, chacun jugera !!!

 

Pour en savoir plus :

 

https://www.forez-info.com/encyclopedie/le-saviez-vous-/4454-immortel-philibert-besson-.html

 

Et pour s’amuser un peu :

 

https://www.youtube.com/watch?v=R1c6Fu-Wj8M


16/05/2024
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LE CHASSEUR FRANÇAIS : UNE HISTOIRE STÉPHANOISE.

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Aujourd’hui, rares sont celles et ceux qui vont chercher l’âme sœur dans la rubrique « mariages » du Chasseur Français. Ce magazine, qui porte allègrement ses cent trente-quatre ans, a pourtant été un précurseur en la matière. Mais, le minitel puis internet sont passés par-là. Le Chasseur Français fut créé en juin 1885, avec une périodicité́ mensuelle qu'il a conservée. Le journal était imprimé à Saint-Etienne, sur quatre pages d'un grand folio. Il se proposait d'être un journal populaire, et c'est pourquoi son abonnement ne coûtait qu'un franc. Il s'intéressait à tout ce qui touchait à la chasse : chiens, mœurs du gibier et « histoire naturelle », dressage, armes et munitions. Dès l'origine, Le Chasseur Françaisapparaît en réalité comme l'organe de la Manufacture française d'armes de Saint-Étienne qui s'associa bientôt, pour l'exploiter, à la Société des Docks réunis. Il leur servait de support publicitaire. Les débuts ne furent pas simples.  Quatre mois après sa création, il n’avait pas 5.000 abonnés, et c'est ce qui explique, en 1886, la réorganisation de la direction du journal : le directeur-fondateur fut remplacé par E. Mimard, qui devait devenir, quelques années plus tard, l'un des deux directeurs de la Manufacture. Entre les dernières années du XIXe siècle et la veille de la guerre, Le Chasseur Françaischangea progressivement mais complètement de formule. Dans l'entre-deux-guerres, son tirage a progressé rapidement pour approcher 400 000 avant 1940 ; il était l'un des tout premiers de la presse mensuelle. A la fin des années quarante, il a repris une rapide ascension, jusqu'à atteindre 850000 en 1970. Au début du siècle, Le Chasseur Français était assez proche de ce que l'on appelait déjà̀, dans les milieux publicitaires éblouis par l'Amérique, un « house organ ». Ces publications, éditées par une maison à destination de sa clientèle et d'un public sélectionné, furent rares en France. Le périodique de la Manufacture de Saint-Étienne fut un des premiers, et le seul à connaitre un destin aussi brillant. Réclames et annonces occupent dès l'origine la moitié de l'espace, et la proportion est restée constante.  Car, la fondation de la publication se rattachait à une politique commerciale : le développement des ventes par correspondance, et sans intermédiaire, rendu possible par la création du service des « colis postaux » à tarif unique, en 1880. Le Chasseur Français fut un instrument, peut-être le principal, qui devait faire de «Manufrance» l'une des premières, par la date et par l'importance, sociétés françaises de vente par correspondance. La rubrique des mariages fut une des dernières venues. Les premières annonces sont apparues à la fin du XIXe siècle, sous le titre « Hors classification » ou « Annonces spéciales », au milieu d'offres d'objets divers. Ainsi trouve-t-on une offre de mariage d'institutrice, et la proposition de parents cherchant un gendre, entre celle d'un « moteur à pétrole » et celle d'une « jolie petite machine à vapeur ». A partir de juillet 1903, la catégorie « Mariages » est inaugurée. Ces « petites annonces » constituent une formidable grille de lecture de la société française. A chaque époque, sa petite annonce. Une quête universelle de l'âme sœur qui s'étend sur plus d'un siècle, en dit long sur l'évolution des mœurs dans la société française.  

"Jeune homme, 28 ans, grand, brun, physique bien, ayant des économies et belle position dans commerce désire mariage avec femme d’intérieur, irréprochable sous tout rapport, grande et physiquement bien, ayant maximum 20 ans, dot minimum 50 000 francs, références hors ligne offertes et requises". Janvier 1899.

Les femmes bien sûr écrivaient également leurs doléances en matière d'homme. Là encore, les messages nous apprennent beaucoup sur leur place dans la société. Loyale Câline, en 1951, est une femme qui travaille avec des idées politiques bien à elle : "Impulsive, loyale, très câline, sportive, instruction secondaire, dactylo, 22, 1,60m, épouserait, seconderait de préférence colonial, intelligent et bon". Alors qu’en 1922, on est patriote et pragmatique : "Orpheline distinguée, jolie, parfaite femme d’intérieur, qualités morales, épouserait gentleman fortuné, éducation impeccable, 35 à 55 ans. Mutilé de guerre allié ou veuf serait accepté. Joindre Photo". En 1984, elles n'hésitent pas à être plus directes : "jeune femme avec trois enfants + deux chiens très grande race cherche un mari très riche".

 

 

Meetic.com, AdopteUnMec.com, Match.com, les sites de rencontres n’ont rien inventé et sont tous, plus ou moins, les descendants du Chasseur Français. Ce dernier n’est pas resté en reste en fondant en 2012, son site de rencontre : https://brindamour.fr .

 

Pour en savoir plus :

 

https://www.lamartine.fr/livre/9782263061134-le-chasseur-francais-un-siecle-au-coeur-de-la-vie-des-francais-antoine-berton/


06/05/2024
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L’œuvre brisée de Francesco Crémonèse : La Vénus aux navets.

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Le 28 avril 1937 aurait pu être une journée tranquille pour Jean Gonon, paisible cultivateur de Saint-Rambert. Sans doute avait-il commencé de bon matin à labourer, espérant finir son champ avant la nuit. Mais, le destin est malicieux. Tout à coup, le soc de la charrue heurte un obstacle. Il essaye de le dégager de ses mains, pensant à une grosse pierre. Penché sur l’objet, il n’en croit pas ses yeux. Ce n’est pas un caillou qui bloque le soc. C’est une tête de statue à laquelle il manque le nez. Pris de curiosité, il continue de creuser et met à jour un buste dénudé, drapé, aux bras amputés. Aussitôt, il dételle la charrue et rentre à la ferme. « Antoinette, je crois que je viens de déterrer la Joconde », dit-il à sa femme. Le lendemain, M. Gonon faisait constater sa découverte et c'était la célébrité ! Transportée dans la cuisine du cultivateur, installée sur un socle de bois recouvert d'une draperie rouge, la "Vénus de Brizet", comme on la nommait, attira des foules d'admirateurs. On venait de loin pour la contempler, après avoir acquitté le montant de la visite : vingt sous par tête (ce n'était pas cher pour une telle œuvre d'art). Gonon prévient un archéologue amateur, Jean Renaud, membre de la société savante locale, la Diana de Montbrison, alors présidée par Noël Thiollier, conservateur régional des Monuments historiques. Sur la base de photographies envoyées par un autre membre de la Diana, l'helléniste Mario Meunier, ancien secrétaire de Rodin, des experts tels qu'Adrien Blanchet, membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, et Alexandre Philadelpheus, directeur du Musée national archéologique d'Athènes, datent la statue de la fin du IIème siècle (la coiffure rappelant celle de l'impératrice Faustine la Jeune) et estiment que cette Vénus de style néo-attique est la copie romaine d'une Aphrodite grecque. À la foule d'admirateurs qui viennent contempler la trouvaille, installée dans la cuisine de la ferme, s'ajoute donc une foule d'experts qui, après l'avoir étudiée longuement, déclarent qu'il s'agit d'un chef-d'œuvre de l'époque gallo-romaine, avançant des noms tels que Phidias ou Praxitèle. Des cars arrivaient de toute la région, barrant la route, et devant l'affluence, des voisins mirent un point buvette. Après que la découverte ait soulevé une telle agitation et après avoir fait la une de plusieurs journaux et revues, un an plus tard, le 18 mai 1938, sur rapport du ministre de l'Éducation nationale Jean Zay, le président de la République Albert Lebrun procède, par décret, au classement de l'inestimable statue comme monument historique. En novembre de la même année pourtant, l'hebdomadaire communiste Reflets affirme qu'il s'agit d'une supercherie : un sculpteur stéphanois posséderait les parties manquantes. L’hebdomadaire a vu juste. La Vénus n’est pas ce que les savants et les experts en ont fait ! Elle n’est ni antique ni Attique ! Elle a été réalisée en 1936 et elle est stéphanoise ! C’est son sculpteur qui dévoile le pot aux roses : François Crémonèse. L’artiste, né le 29 octobre 1907 près de Venise, avait suivi les cours de l’Ecole des Beaux-Arts de Saint-Etienne. Il fut un temps l’élève du sculpteur Rochette. Après avoir connu l’échec à Paris, il avait imaginé ce stratagème pour faire reconnaître son talent. Il avait fait venir un bloc de marbre de Carrare, dépensant pour cela toutes ses économies. Il passa trois années à sculpter la belle. Dans la nuit du 9 au 10 octobre 1936, aidé d’un ou plusieurs complices, il s’en alla l’enterrer dans le champ de Gonon, non sans l’avoir mutilée au préalable pour faire plus authentique. Il ne savait pas qu’il lui faudrait attendre le printemps suivant pour qu’on déterre enfin son chef-d’oeuvre ! Devant la notoriété et les gains possibles, Cremonèse veut récupérer sa statue. Mais l’inventeur du trésor (son découvreur), M. Gonon, n’a pas l’intention de s’en séparer. Les protagonistes de cette histoire se retrouvent donc au tribunal de Montbrison en mai 1939. Crémonèse réclame la statue mais aussi 100 000 francs de provision sur les sommes encaissées par l’exposition de la statue ! Le tribunal donna raison à Gonon qui garda la statue. Le petit monde des Arts ne pardonna pas à l’immigré italien…Francesco Crémonèse ne gagna pas la célébrité espérée. Il continua à sculpter mais fut exposé peu souvent, la dernière fois à Saint-Etienne en 1999. Il s’est éteint le 5 Décembre 2002 à Saint-Etienne à l’âge de 95 ans.

Quant à la Vénus originale, toujours classée monument historique, nul ne sait ce qu’elle est devenue. 

 

 

Pour en savoir plus, consulter le bulletin du Vieux Saint-Etienne n° 196 L'Oeuvre brisée de Francesco Crémonèse - Gloire et misère de la Vénus de Brizet (1937-1999), de Jean Tibi, 1999 pp. 5-90.


29/04/2024
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