Du Polar et de l'Histoire : le blog de Pierre Mazet

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La mort d’Olof Palme : la fin de l’innocence suédoise.

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Le 10 juin 2020, la justice suédoise a annoncé clore l'enquête sur l’assassinat d’Olof Palme, survenu trente-quatre années auparavant, le 28 février 1986. Au terme de ces longues années d’enquête, il n’y a pas de coupable avéré. Le procureur a dévoilé le nom du principal suspect. Il s’agirait de Stig Engström, également connu comme «l'homme de Skandia», du nom de l'entreprise (active dans l'assurance et la banque) pour laquelle il travaillait à l'époque. Mais comme l’a déclaré le procureur : « Cet homme est décédé, je ne peux donc pas engager des poursuites ni même l'interroger, c'est pourquoi j'ai décidé de clore cette enquête. » La mort d’Olof Palme reste donc un des mystères qui va continuer d’hanter la société suédoise. Elle a marqué la fin de l’image d’un pays dans lequel la démocratie et le dialogue devaient éliminer la violence politique. L'assassinat de Palme a ébranlé l'image du « soi suédois » et a provoqué une nouvelle introspection nationale. Soudainement, la Suède ne semblait plus être la société stable, prospère et ouverte que le monde croyait qu'elle était, et qu’elle se croyait être. Par la même occasion, elle a donné un coup d’accélérateur au polar nordique, même si dans les années 70, Maj Sjöwall et Per Wahlöö avaient commencé, dans une série de dix romans, à faire émerger les dessous du « rêve suédois. »  

 

L’étonnante personnalité d’Olof Palme. 

 

Né en 1928 dans une famille riche et distinguée de la classe supérieure, Palme montre très tôt son intelligence dans une excellente école privée. En 1947-48, il part étudier au Kenyon College dans l'Ohio.  Revenu à l'université de Stockholm, il suit  des cours de droit et de journalisme et s'implique dans la politique des syndicats étudiants. En 1953, il devient secrétaire du Premier Ministre Tage Erlander, auquel il a succédé en 1969. Entre-temps, il occupe plusieurs postes ministériels, notamment à l'Éducation, où il entreprend une série de réformes ambitieuses. Les affaires étrangères l'intéressent prioritairement ; ses déclarations en faveur du Viêt Nam du Nord mécontentent les États-Unis. Palme infléchit la politique étrangère suédoise dans le sens d'une « neutralité active », et se prononce en faveur des mouvements de libération pro-communistes du tiers monde, attitude qui fut considérée comme un manquement à la politique traditionnelle de neutralité de la Suède. Palme condamne néanmoins les interventions de l'Union soviétique en Tchécoslovaquie, en Pologne et en Afghanistan, et proteste avec force contre les incursions des sous-marins soviétiques dans les eaux territoriales suédoises dans les années 1980. Durant son premier mandat, il se heurte, sur le plan intérieur, à des difficultés économiques, et dut quitter le pouvoir après les élections de 1976. Au début des années quatre-vingt, il est le représentant personnel du secrétaire général des Nations Unies dans la région du Golfe, et recherche les possibilités de mettre fin pacifiquement à la guerre Irak-Iran. Il participe également à la commission Brandt sur les questions Nord-Sud, et dirige la commission de l'ONU sur le désarmement et la sécurité (dite « commission Palme »), dont le rapport « Sécurité commune », publié en 1982, recommandait la création d'un couloir central européen sans arme chimique ni nucléaire. Il redevient Premier Ministre en 1982. En pleine guerre froide, cet anticolonialiste se fait le porte-parole du tiers monde et d’une troisième voie, entre Est et Ouest. On le croise autant à Washington qu’à Moscou ou Cuba. La Suède neutre ouvre ses portes aux réfugiés politiques du Chili ou d’Iran. Mais, pour défendre son pays, Olof Palme approuve une collaboration discrète avec les Américains. En Europe, ce charmeur séduit. Il propose une alternative social-démocrate moderne, réformiste, un « modèle » social à la mode. A Paris, le « Kennedy suédois » fait aussi des émules, tel Michel Rocard. Mais François Mitterrand est moins emballé par le désarmement que promeut ce Scandinave qui, de plus, ose le tutoyer.

 

Le coup de tonnerre du 28 février 1986. 

 

Le soir du 28 février 1986, Olof Palme et son épouse Lisbet rentrent chez eux à pied après être allés au cinéma Grand dans le centre de Stockholm, sans garde du corps. Il leur avait donné congé dans l’après-midi. Après la séance, en compagnie de son fils et de l’amie de ce celui-ci, ils s'attardent devant le cinéma jusqu'à 23 h 15. Puis, Ils se séparent, et le couple Palme marche vers le sud le long de la rue Sveavägen. Il s’arrête devant le magasin Dekorima. Un homme surgit derrière Palme et lui tire une balle dans le dos à bout portant. Il est environ 23 h 21 min 30 s. Palme s'écroule sur le trottoir neigeux et meurt sur le coup. Une deuxième balle érafle Lisbet Palme dans le dos. Le meurtrier prend alors la fuite dans la rue Tunnelgatan et gravit les escaliers vers la rue Malmskillnadsgatan. Il traverse cette rue et poursuit le long de la rue David Bagares Gata. On perd alors sa trace. Commence alors une folle enquête, au cours de laquelle près de 10 000 personnes ont été interrogées, 130 individus ont revendiqué le meurtre et les dossiers occupent environ 250 mètres linéaires. 

 

Le naufrage de la police suédoise. 

 

Une arme introuvable.

 

Les seuls indices que le meurtrier laisse derrière lui sont deux balles de type 357 magnum Winchester-Western. Ces deux balles correspondent aux fragments de plomb que l'on retrouve sur les habits des époux Palme. L'arme, de loin la plus commune pour ce type de munition, est le Smith & Wesson 357 et des efforts considérables sont effectués pour la retrouver. Au cours de l'enquête, la police teste 500 revolvers 357 magnum. L'enquête se concentre particulièrement sur la recherche des 10 revolvers de ce type qui étaient déclarés volés au moment du meurtre. Les enquêteurs retrouvent l'ensemble de ces 10 revolvers à l'exception d'un revolver volé en 1977 au réalisateur Arne Sucksdorff. Un autre des 10 revolvers, volé en 1983 à un particulier, est recherché pendant presque 20 ans avant d'être enfin retrouvé en 2006, mais dans un état tel qu'il n'est pas possible aux enquêteurs de déterminer s'il s'agit de l'arme du crime. 

 

Le profil du meurtrier. 

 

Il a fallu huit ans à la police suédoise pour dresser le profil du meurtrier !  Il serait, selon ce profil, un homme souffrant de troubles de la personnalité qui a agi par haine de Palme. Il a vraisemblablement eu des difficultés relationnelles toute sa vie, en particulier avec l'autorité sous toutes ses formes. Il est introverti, seul, et souffre de troubles de la personnalité, mais n'est pas psychotique. Sa condition est intimement liée au fait qu'il a échoué dans la vie. Ses échecs le rendent dépressif et cette dépression en s'aggravant se transforme en paranoïa. Lorsqu'une telle personne commence à manifester un comportement criminel, c'est généralement entre 35 et 45 ans. Le meurtre a été commis par un homme mesurant entre 1,75 mètre et 1,90 mètre, vêtu d'une veste ou d'un manteau de couleur sombre, dont les mouvements sont décrits par certains témoins comme maladroits, saccadés, nerveux et par d'autres comme agiles, et âgé de 30 à 50 ans. Aucun entretien formel n'est organisé avec Lisbet Palme pour recueillir un signalement du meurtrier, et les informations qu'elle fournira viendront par vagues successives. 

 

Un suspect innocenté

 

Ces éléments conduisent à l’arrestation de Christer Pettersson, un marginal né en 1947 qui a été condamné pour meurtre en 1974. Il est entendu pour la première fois, le 28 mai 1986, sur son emploi du temps le soir du meurtre. À partir d'octobre 1988, la police commence à s'intéresser particulièrement à lui, et à partir du 16 novembre 1988, son téléphone est placé sur écoute. Le 14 décembre 1988 il est entendu une nouvelle fois et à cette occasion, il est identifié par Lisbet Palme comme étant le meurtrier au cours d'une confrontation. Pettersson est mis en examen et écroué. Une instruction est ouverte par le parquet de Stockholm le 29 mai 1989. Il est difficile au procureur de montrer que Pettersson avait un mobile pour tuer Olof Palme ; quelques témoins ont bien entendu Pettersson exprimer son mécontentement envers les autorités mais seulement en des termes vagues. Lors du procès, Pettersson exprime au contraire son admiration pour Olof Palme qu'il qualifie de « seul homme d'état suédois ». Les policiers tentent de démontrer que Pettersson avait la connaissance et l'expérience requises pour faire usage d'une arme à feu, et qu'il était en mesure de se procurer une telle arme, par exemple au sein de la salle de jeux qu'il avait l'habitude de fréquenter dans le voisinage du lieu de l'assassinat. Il n'est toutefois pas démontré au cours de l'audience que Pettersson avait une arme à sa disposition au moment où Olof Palme a été assassiné. Le procès se tient du 5 juin 1989 au 10 juillet 1989. Le 27 juillet 1989, la cour condamne Pettersson à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat d'Olof Palme et pour mise en danger de la vie d'autrui sur la personne de Lisbet Palme.  Pettersson fait appel du jugement et le procès en appel a lieu du 12 septembre 1989 au 9 octobre 1989. Quelques jours après la fin du procès, Pettersson est libéré. Dans son jugement du 2 novembre 1989 la cour d'appel absout Pettersson de toute responsabilité. La cour d'appel souligne qu'à l'exception de Lisbet Palme aucun témoin n'a vu Pettersson sur les lieux du crime, qu'il n'existe aucune preuve matérielle (trace de poudre, arme du crime) et que l'enquête n'a pas pu montrer que Pettersson avait un mobile pour tuer Olof Palme. 

 

D’autres pistes :

 

La libération de Pettersson relance l’enquête. 

 

La piste policière 

 

Par piste policière, on entend qu'une conspiration, qui aurait inclus plusieurs membres de la police de Stockholm, aurait joué un rôle dans l'assassinat et/ou aurait facilité après l'assassinat le sabotage du travail d'enquête.

Dans cette enquête, il n'existe pas à proprement parler une piste unique pouvant être qualifiée de « piste policière », mais plutôt un faisceau de témoignages concernant les agissements suspects de certains policiers avant, pendant, ou après le meurtre. 

Pour le soir du meurtre, il s'agit principalement de témoignages sur la présence d'hommes portant des talkies-walkies en des lieux qui par moments recoupent le trajet des époux Palme à leur sortie du cinéma Grand, de délais intentionnels au niveau du central de la police de Stockholm, du temps écoulé avant que l'alerte ne soit donnée, etc. Ceci, ajouté aux activités suspectes de certaines patrouilles de police, ou à leur inactivité, aurait permis au meurtrier de s'enfuir.

De l'enquête, il ressort uniquement qu'il y avait, au sein de la police de Stockholm, des individus aux opinions d'extrême-droite et présentant un intérêt inhabituel pour les armes à feu, mais rien qui n'accrédite une quelconque participation à l'assassinat de Palme. Le rapport de la commission d'évaluation sur l'enquête, qui contient une étude approfondie sur plusieurs policiers ayant participé à l'enquête, déplore néanmoins que la « piste policière » n'ait pas été prise au sérieux et qu'il n'ait donc pas été possible de lever les soupçons de manière convaincante. Elle considère que cette piste aurait dû être poursuivie de façon plus approfondie pour contrer la défiance envers les enquêteurs qui s'est développée parmi les experts indépendants et les critiques. 

 

La piste du PKK

 

Au printemps 1986, un certain nombre de Kurdes sont entendus concernant les meurtres d'anciens membres du PKK en 1984 et 1985. Durant l'automne et l'hiver 1986-1987, la police prépare une rafle de grande envergure, dans le cadre d'une opération dirigée par Hans Holmér, directeur de l’enquête baptisée « Opération Alpha », qui vise à appréhender simultanément pour les interroger un grand nombre de personnes. L'idée est qu'une telle opération  sèmera la confusion et incitera les personnes appréhendées à dire ce qu'elles savent de la participation du PKK dans l'assassinat de Palme. Au cours de la rafle menée le 20 janvier 1987, 22 personnes sont interrogées et trois sont mises en garde à vue pendant une semaine. L'enquête policière ne fait cependant aucun progrès et le seul résultat tangible de l'opération est que Holmér est contraint de démissionner quelques semaines plus tard de ses fonctions de directeur d'enquête. Quelques mois plus tard, il démissionne également de son poste de préfet de police.

Le point faible de la piste du PKK a toujours été que, même si cette organisation avait la motivation et la capacité pour assassiner Olof Palme, il n'a jamais été possible d'identifier un quelconque membre du PKK rue Sveavägen au moment du meurtre. 

 

La piste sud-africaine :

 

Dans cette piste, ce sont les services secrets sud-africains qui sont accusés d'avoir assassiné Palme en raison de son combat mondialement reconnu contre le régime d'apartheid. Il n'est pas aisé d'en faire un exposé succinct, la commission d'évaluation de l'enquête consacre 35 pages de son rapport définitif à dresser un bilan des investigations. En résumé, il s'agit d'accusations et de contre-accusations de personnes ayant collaboré avec les services secrets sud-africains. Les déclarations sont contradictoires, de seconde main, et la crédibilité des protagonistes est sujette à cautions. Dans le même temps, la direction d'enquête (à savoir le procureur général Anders Helin) a montré que l'agent sud-africain Craig Williamson se trouvait à Stockholm au moment de l'assassinat et qu'Eugene de Kock l'aurait également impliqué.

 

L'extrême-droite.

 

En février 2014 le quotidien Svenska Dagbladet interroge la compagne du militant de droite Alf Enerström, opposant acharné d'Olof Palme, qui avait été suspecté à l'époque et a, depuis, été interné dans un hôpital psychiatrique pour comportement violent. Cette femme affirme qu'Alf « est sorti en disant qu'il allait mettre de l'argent dans le parcmètre. J'ai pensé que c'était étrange car le stationnement était gratuit le vendredi soir et le week-end. Il est ensuite rentré tard. »

 

Stig Engström : «l'homme de Skandia» ;

 

En 2018, le journaliste et enquêteur Thomas Petterson publie d'abord une série d'articles dans le magazine suédois « Filter » et plus tard un livre, « Den osannolika mördaren » (L'assassin improbable), basé sur une enquête de longue date sur le meurtre de Palme.

La théorie de Petterson est que Palme a été abattu par Stig Engström, connu sous le nom de «l'homme de Skandia» («Skandiamannen») car son employeur, la compagnie d'assurances Skandia, a son siège social situé non loin de la scène du meurtre. Dans des récits antérieurs, Engström avait été traité principalement comme un témoin, en particulier (selon sa propre affirmation) le premier témoin oculaire arrivé sur les lieux du meurtre. Il avait également été brièvement interrogé par la police comme possible suspect, mais la piste avait été abandonnée par la suite. Petterson émet l'hypothèse qu'Engström, qui détestait fortement Palme et sa politique, était tombé sur Palme dans la rue et l'avait abattu, peut-être sans préméditation. Ce serait donc un meurtre et non un assassinat.

Le 26 juin 2000, Engström se suicide à l'âge de 66 ans à Täby, dans la banlieue de Stockholm.

Le 10 juin 2020, le parquet suédois, par le biais du procureur Krister Petersson, présente « l'homme de Skandia » comme l'auteur de l'assassinat et clot l'enquête, car Engström étant décédé, ne peut donc pas être poursuivi, tout en notant le manque de preuves techniques. L'enquête peut toutefois être rouverte en cas de nouveaux éléments. Le même jour, le Premier ministre, Stefan Löfven, 28 ans au moment des faits, déclare que « les coups de feu tirés sur Sveavägen dans la nuit de février 1986 ont depuis lors été une sorte de crise, une blessure, un mystère non résolu. Pour un pays, l'assassinat d'un Premier Ministre est un traumatisme national. J'espère que cette blessure peut maintenant guérir. Dans un état de droit, ce n'est pas le gouvernement qui annonce un verdict, ni le lieu pour le gouvernement de juger les conclusions des procureurs. Mais en tant qu'être humain, et en tant que chef du même parti qu'Olof Palme, je peux dire que c'est une journée pleine d'émotions ».

 

La mort de Palme et le polar suédois. 

 

La fiction policière suédoise a prospéré depuis le meurtre de Palme. À bien des égards, elle est hantée par ce meurtre, par les conflits qui ont jalonné la carrière de Palme et par les angoisses créées par les meurtres non résolus. La méfiance, envers de la police d'État, par exemple, imprègne ces livres. Il ne faut toutefois pas imaginer que le polar nordique est né avec la mort de Palme. En effet dès 1965, Sjowall et Wahloo, vont s'ingénier à montrer l'envers du décor, toutes les déviances traditionnellement passées sous silence, mais dont l'existence même prouve, à leurs yeux, que le fameux « modèle suédois » n'est qu'un leurre. Cependant le meurtre d’Olof Palme va booster les imaginations et les fantasmes. Ainsi, Leif G. W. Persson, dans ses romans « Entre le désir de l'été et le froid de l'hiver » et « Comme dans un rêve », revient sur les circonstances troubles entourant l'assassinat Olof Palme. Sous couvert de romans à clé, Persson entend rendre compte des tractations douteuses et des manipulations de l'information au sein des officines supérieures de Suède pour empêcher l'élucidation d'un crime qui servait certains intérêts. Dans les années 90, Les romans de Wallander de Henning Mankell ont tendance à mettre l'accent sur des questions sociales, telles que l'impact de l'immigration et du trafic de drogue. Le dernier roman, mettant en scène son enquêteur fétiche Kurt Wallander, « L’homme inquiet »,commence en 1983 lors de la détection d’un sous-marin inconnu dans les eaux suédoises. Il s'inspire de la sombre histoire de la participation suédoise à la fois à la CIA et au KGB pendant les années de la guerre froide. Mankell soulève le spectre des espions suédois, rappelant le tristement célèbre Stig Wennerstrom, reconnu coupable d'espionnage pour les Russes en 1964 et condamné à vingt ans de prison. On y apprend que des officiers de la marine suédoise considéraient Palme comme un traitre et auraient porté un toast à son assassin. Dans une interview donnée à Télérama en 2010, Henning Mankell déclare que « La Suède reste un pays où il fait bon vivre. Mais c'est une illusion de paradis. » (voir : https://www.telerama.fr/livre/henning-mankell-jamais-je-n-aurais-imagine-vivre-si-longtemps-avec-ce-vieux-kurt,62531.php ).

 

Enfin, il n’est pas incongru de penser que l’assassinat de Palme a pu inspirer Stieg Larsson pour l’écriture de « Millenium ». Dans un livre, intitulé la « La folle enquête de Stieg Larsson », Jan Stocklassa révèle que Stieg a consacré une partie de sa vie à essayer de résoudre l’énigme du meurtre. Il était déjà spécialiste de l’extrême droite au moment du meurtre. Il a fait mille fois fausse route, puis sans doute approché de très près la vérité avant d’entamer l’écriture de la célèbre trilogie.

 

Et maintenant ?

 

L’enquête est officiellement close. D’autres partiront, sans doute, à la recherche de la vérité, car l’explication officielle laisse de vastes zones d’ombre. Il est sûr que pour les Suédois, la plaie restera douloureuse, car l’assassinat d’Anna Lindh, ministre des affaires étrangères, en 2003 est venu renforcer l’idée, chère à Mankell, que la Suède n’est plus à l’abri du monde. 

 

Cliquez ici pour télécharger l'article :

 

pALME.pdf

 

 

Pour en savoir plus :

 

Jan Stocklassa, La folle enquête de Stieg Larsson. Sur la trace des assassins d'Olof Palme, Flammarion, Paris 2019.  

 



25/09/2020
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